Profiter du soleil, comme la veille ; profiter de nous deux, comme rarement ; profiter des affaires, comme souvent, pourquoi pas, chercher un objet, une carte, une image, un sourire devant les souvenirs décatis ou devant la surprise en bon état…
Et partir.
Dans le train je suis collé à la vitre. Et ce n’est pas qu’une image. À côté de moi, il n’a même pas vingt ans, dégage une odeur mélangeant la crasse et la lessive, le cheveu est gras mais les ongles très bien taillés, un loup bleuté décore son sweet-shirt noir, il lit Tolkien et boira trois soda durant le trajet. Que peut-il bien écouter comme musique ? Parfois il tourne la tête, je sens son souffle sur mon bras, je n’aime pas ça. Lorsque le contrôleur passe, il ne sait pas qu’il doit lui présenter son titre de transport : “C’est pour quoi ?“. “Ben c’est pas pour un tennis“, répond le grand employé à casquette violette. Je reprends ma lecture après cette pause : Riboulet, Mathieu Riboulet, que tu m’as offert jeudi. Ah oui je me suis trompé je crois, ce n’était pas le Walter Benjamin, oh je ne sais plus, je ne l’ai pas noté dans le carnet rose, bref.
Le roman de Mathieu Riboulet est splendide, mais j’y mets quelques bémols, il y a des passages splendides, mais il joue avec le feu, il se brûle, c’est un peu grandiloquent, un peu trop “tordu” dirait-on… un peu trop magnifique ?
(Trouver un passage et le reporter ici en italique pour montrer combien, par endroits, c’est magnifique)