Je m’étais dit que ç’aurait pu faire un billet quotidien plutôt drôle, en racontant les déboires liés depuis dix jours à cette habitude reprise, à supposer qu’un jour c’en fut une (une habitude) : le vélib’. Parce qu’entre les stations pleines qui vous font faire demi-tour, es stations vides qu’il faut aller chercher en haut du Mont Ventoux, les dérailleurs qui merdoient, l’application officielle d’une incommensurable lenteur, l’improbable outil de recherche de stations libres sur les bornes ou le vélo bloqué… il y a tout de même de quoi péter un pneu. Aujourd’hui c’était sketch avec roue crevée, de quoi finir en haute-voltige ce billet qui aurait donc pu être drôle.
Mais voilà qu’on me laisse un commentaire : Où avez-vous perdu votre joie ? Je me souviens de votre humour, votre goût pour la cuisine… Avez-vous appris pour PM d’Angoulême ?
Google, un prénom et un nom à la place du PM et j’apprends. Je sais qui m’a écrit cela malgré l’anonymat, on avait parlé de lui avec PM. PM avec qui j’avais brièvement bu un verre en novembre 2011, PM n’est plus ; étrange et triste. PM et tant de souvenirs d’Angoulême, ses doses de Ricard, nos dîners chez Paul, son intérieur cossu et surtout son humour ; de là-haut il en rit peut-être.
Et du reste de la journée il faut bien parler sans joie peut-être, comme dirait le presque anonyme JT : la jolie expo Demy, une expo qui ferait shibam, pop, wizzzz si elle ne faisait pas déjà d’autres ritournelles et visions pop, un premier film (Quand la ville dort de John Huston) et un deuxième plus court (splendide Le Horla de Jean-Daniel Pollet).