Dans le RER B qui m’éloigne de la Gare du Nord, je veille sur la photo que j’ai enfin récupérée. Le petit garçon est épuisé, comme tant d’autres. Regardez-nous, nous étouffons. Comme si la chaleur soudain revenue nous frapper, n’en déplaise aux marabouts qui prédisent toujours que c’est la fin de l’été — et soudain je pense à la chanson de Françoise Hardy, La Fin de l’été justement, Alors je voudrais bien savoir le pourquoi, qui me fait rester là près de toi, sous la pluie, ce soir — oui donc la chaleur, comme si on en avait perdu l’habitude ou quelque chose comme ça, était plus maligne, sournoise, dure, mal aimable. Je te retrouve au Luxembourg, ce jardin que je connais bien peu ; tu t’en étonnes. La buvette ? Oui, la buvette, où le vin est moins cher que les sodas ; ça vous étonne ?
Chez O, ils sont déjà presque tous arrivés, dont ce garçon dont j’ai regretté hier de n’avoir pas lu ce qu’il avait écrit en préface de ce livre offert par JLM. Avec V ont parle des Pouilles, avec R on sourit de L, quand D glisse sa main en face le cognac est déjà arrivé sur la table basse, et puis ce piano qu’on ouvre et revoici Françoise H ; ça sert à ça le cognac, à ouvrir la voix.