Elle s’appelle Aurélie C. Elle est étudiante, travaille parfois comme agent de surveillance dans un musée parisien. Son nom de famille est rare, le seul à Paris ne répond pas au téléphone. Parmi tous les papiers éparpillés autour de son sac déchiqueté, un seul indice géographique plus précis, picard. Les Pages jaunes m’aiguille cette fois sur la bonne personne, au téléphone elle me dit que oui, c’est elle, c’est à elle le sac. “Il y a mes cours ?” me demande-t-elle fébrile. Oui, il y a ses fiches jaunes sur lesquelles j’ai à peine jeté un oeil ; c’est tout de même gênant d’entrer par effraction et sans le vouloir dans la vie de quelqu’un, comme ça, quelqu’un qui, depuis la veille probablement, revivait la scène de ce vol en se disant que si… Le soir elle me rappelle, pour me remercier, comme convenu elle a récupéré au commissariat. Là-bas aussi ils m’ont remercié. “On prend vos coordonnées ?” J’ai répondu que non, je lui avais donné, nom et téléphone, au cas où.
Au milieu de ce dimanche rendu utile par la B.A. sus-citée, du nettoyage de terrasse et de la plomberie sans plombier ni solution pérenne, un Greg Araki, The Living End, sorte de Thelma et Louise version gay. Mais je ne suis pas sûr de me souvenir très bien de Thelma et Louise.