S’il y a une musique à garder de mon enfance, en dehors de celles des dimanches matins ou de l’autoradio, c’est celle du générique d’Il était une fois l’homme. La première fois que j’ai entendu la véritable version, des années plus tard, ma fascination d’alors, les yeux grands ouverts devant ces personnages défiant les siècles, m’est revenue en plein visage. Elle s’est dévoilée, a trouvé son explication dans autre chose que le sentiment d’infiniment petit que prenait ma place face à l’Histoire. Sur le chemin du retour, alors qu’il est un peu tard en raison des discours sur les pastels et les visages en papier, j’écoute le célèbre air de Bach, comme souvent assez fort. Il faut bien ça pour passer à autre chose, tandis qu’à la maison c’est encore autre chose, la délicatesse de M qui parle de son fils, un projet pourquoi pas.