Mardi 22 juillet 2014

Il suffisait que les tomates ne soient pas prêtes et que l’on me dise de revenir dans 10 minutes ; j’ai pris le temps d’aller un peu plus loin et de tourner à droite. Je n’avais ni mon appareil photo ni mes téléphones, juste de quoi acheter ces tomates et du pain, si possible. A droite, au bout de la rue, il y avait, imaginez, les montagnes. Vertes. Le ciel était voilé, il l’avait été toute la journée, c’était plutôt mieux pour aller jusqu’à Oike voir l’exposition Apichatpong, belle, belle exposition, lumineuse, parfaite peut-être, dont j’étais revenu à vélo par les petites rues après avoir longé l’imposant château de Nijo, et au supermarché, amusé, j’avais goûté tout ce qu’ils voulaient nous faire goûter – pêche, pieuvre, friture, bœuf – dans un brouhaha de voix appelant à la consommation.
Vertes, donc, les montagnes, vert sombre, plus ou moins sombre en fonction des arbres bien sûr, vertes sous le ciel voilé, et le soleil diffusant sa lumière en face puisque ici aussi il se couche à l’ouest. Face à elles je me suis arrêté et j’ai compris que c’était ça qu’on était venu chercher.

Au retour, tomates, pain, découvertes de ce qui se cache derrière certaines façades du quartier et par bonheur tu es déjà là. Alors sur les bords de la Kamogawa une bière, la lumière qui décline, une grand-mère et sa radio, des vols de hérons.