Lundi 22 septembre 2014

5h39, le soleil pointe son nez. Tu viens de partir vers la gare. Les rues sont vides ; manière de dire qu’il n’y a quasiment personne, sauf moi, déjà là, à chercher ce vide et sa représentation photographique, sauf eux, troisième ou quatrième âge, vivant semble-t-il au rythme du soleil, et quelques taxis, et petit à petit la ville s’anime, il livre, ils vont travailler, elle attend le bus, et petit à petit la lumière est plus belle, cette lumière d’automne dont je pourrais parler chaque jour.
Deux heures plus tard, après avoir principalement erré sur Senbon dori, me voici au bord de la rivière. Il fait déjà grand jour, il est encore si tôt, et les activités sont plus matinales, plus méditatives, plus lentes qu’en pleine journée ; nul joueur de pétanque ou de golf. Seuls les promeneurs de chien ont ce même rythme, petit sac en plastique à la main.