Toi qui fus de ma chair la conscience sensible
Toi que j’aime à jamais toi qui m’as inventé
Tu ne supportais pas l’oppression ni l’injure
Tu chantais en rêvant le bonheur sur la terre
Tu rêvais d’être libre et je te continue.
Paul Eluard
Alors, à l’issue d’un incongru jambon-purée avalé devant le magnifique discours de Christiane Taubira, la gorge serrée, les yeux humides, voici que le réparateur de fuites qui n’a pour l’instant pas beaucoup fait ses preuves débarque avec son escabeau, son immuable veste aux teintes marronnasses, son air (…) et son pinceau, suivi par la gente féminine de l’agence toute en excuse et recherche d’explications. Ce virage d’émotion me semble exagérément mal venu, et je reste figé sans (bien sûr) comprendre ce qu’il dit, lui de marron vêtu, là, avec ses mouvements de bras qui laissent supposer que peut-être la pluie est plus maligne que lui, puisque qu’elle a trouvé le chemin et que lui, ben, il ne sait même pas si cette nouvelle tentative va être efficace. Et puis le soir, “Ash is falling” par Monochrome Circus, 5 corps glissant comme peut glisser la pluie, bougeant comme pourrait les faire bouger le vent, mouvements de bras qui laissent supposer que peut-être…