Kanazawa. Le nom de la ville m’évoquait – ce n’est pas rien – l’enthousiasme de Bertrand au retour : la beauté malgré le froid. C’était l’hiver ; enneigé. En cette fin avril c’est un printemps estival, et j’ose même me tremper les pieds dans la mer lors d’un arrêt sur la route, mais mon élan ne me pousse pas à enfiler un maillot ; des détritus bordent la plage.
Kanazawa, c’est plus de 460 000 habitants et, à l’issue de cette première soirée, un cœur de ville accueillant, vivant, chic, dynamique, rempli de bars à la photogénie extérieure – portes entrouvertes, cinq tabourets… – qui me rappellent ce petit quartier de Tokyo, qui, dès le premier soir dans la mégalopole, m’en avait donné une image loin des clichés. Dans l’un d’eux on s’accoude pour une bière et l’on y revient après le repas, parce que finalement il était bien accueillant, ce bar. Là, à la manière typiquement japonaise, les autres clients finissent par nous parler. Ça commence toujours par nous demander d’où l’on vient, et puis les rires n’attendent jamais très longtemps, comme pour couvrir la gêne de ne pas très bien se comprendre, comme pour exprimer dans un langage universel le plaisir d’être là. (Se croiser le lendemain, et rire encore en guise de salut).
(Et l’on se dit alors qu’il faudrait vraiment fréquenter plus les bars.)





