C’est la fin du voyage. Les femmes sont devenues domestiques. Les hommes partagent les durs travaux des travailleurs émigrés en Europ : construction des routes, chantiers. Et comme ils ne sont pas “spécialisé”, que les salaires son bas et qu’un enfant naït tous les neuf mois, ils vivent à dix, à quinze, dans des baraquements insalubres, sans électricité ni installation sanitaire, parfois même sans eau potable. Certaines tentatives de “relogement ” se sont soldées par des plaintes : les gitans arrachaient les parquets et les plafonds pour se faire un feu de camp.
Hervé Guibert, à propos des photos de Josef Koudelka ; La photo, inéluctablement.
Il y a dans la boîte aux lettres, ce qu’on lit ci-dessus. Il y a les puces avec J et ce garçon allemand. Il y a cette plante aux fleurs recroquevillées, qui soudain s’ouvrant dans le panier du vélo, ont presque l’air banal. Il y a ce jardin d’enfants, lapin aux yeux rouges et cochon enseveli. Il y a ces pivoines et cette autre fleur, omoshiroi comme dit la vendeuse qui m’offre une autre pivoine comme il arrive parfois ici. Il y a donc un Allemand très bien habillé qui vient dîner puisque le matin sa jovialité nous a accompagnés aux puces.