Il y a, dans ces jours où tu pars si tôt pour prendre le premier train, celui de 6h18, l’avantage de se sentir obligé de se lever tôt pour aller capt(ur)er les rues vides de Kyoto au petit matin. Il est 5h08 quand la première image est prise, Kitayama dori est sans âme apparente, même si quelques taxis circulent, même si on livre déjà, même si d’autres lève-tôt errent aussi, dont un certain nombre n’est là que pour marcher sans autre but que faire de l’exercice. Il faut donc tricher, faire croire que… et attendre que les taxis et passants disparaissent. Mais la lumière de ce matin de juin est triste, le ciel est bas, on se demande si l’on est déjà à la saison des pluies et le résultat n’est pas à la hauteur de mes espérances. La nuit est décidément plus propice aux rues abandonnées. Pourtant, la nuit venue, nulle image, d’abord parce qu’il était sympathique de partager ces pâtes avec S, ensuite parce qu’il pleuvait. Mais depuis quand est-ce une bonne excuse ?