Dimanche 14 juin 2015

Parfois, pour être un peu plus léger, je n’emporte pas mon appareil photo. Parfois, je le regrette. Sur la terrasse de la Villa, alors qu’on avait installé tréteaux, planches et nappes, certains que la pluie ne viendrait pas nous déranger, c’est le soleil qui est apparu. Là, malin, dans un intervalle nu entre les cimes et les nuages, intervalle orange, vibrant, qui mettrait au pilori le moindre snobisme et ferait renaître les émotions mortes depuis belle lurette devant les couchers de soleil. Chacun s’exclame, file chercher son appareil ou, comme moi, sa tablette, histoire d’avoir un souvenir, une note en image pour une éventuelle description approximative puisque la pauvre tablette ne sait pas quoi faire, éblouie. Toi tu profites de cette lumière dorée pour garder un souvenir de Dominique, chemise blanche, arrivée un peu plus tôt, souvenir radieux et souriant malgré le décalage horaire, puisque le plaisir d’être ici est toujours plus fort que tout.