Avant de partir, j’hésite. Cravate ou polo ? N’ai-je pas un peu l’air d’un curé ? Cette veste est-elle utile ? Ne fait-il pas, de toute façon, trop chaud ? Une fois sur place j’hésite, comme si je n’étais pas encore habitué, comme si je ne me lassais pas d’être surpris : il faut vraiment se déchausser ? Principalement parce que ce pourrait être un moyen de “voir des gens”, je passe donc un entretien pour quelques petites heures par semaine, un アルバイト (arubaito) comme on dit ici sans pour autant prendre l’accent germanique, un de ces mots faciles à retenir, nombreux mais pas assez. En sortant, j’hésite encore : ce n’est peut-être pas le moyen que je préfère pour voir des gens.
Et puis tu proposes d’aller là-haut. J’hésite, le temps est instable, mais tu sais me convaincre et tu as raison. Là-haut, c’est encore une histoire de coucher de soleil et d’appareil photo laissé à la maison, un regret, car la ville, petit à petit, s’assombrit et s’éclaire, point par point, juste un peu.
On crot alors la journée terminée, mais c’est sans compter sans S qui nous coupe dans l’élan du lit et nous réveille un peu de sa bonne humeur : “Your hair is wild! I like it!”