Il porte une cravate très large, très très large, vert foncé à motifs blancs, et le nœud est tout aussi large. Il est assis en compagnie de trois amis – à leur âge on pourrait même dire camarades – et leurs activités personnelles sur téléphone mobile sont entrecoupées de quelques rires charmants. La frange caresse ses yeux, son costume est gris, le fauteuil vert-de-gris. On se demande un court moment ce qu’ils font là, dans cet hôtel que la curiosité nous a poussés à visiter alors que nous venions voir ce qu’il y a en face, le centre de congrès tout de béton bâti. Les filles, autrement habillées, de couleurs et de froufrous, nous éclairent : ils sont là parce que c’est le jour – férié ! – où l’on met à l’honneur ceux qui viennent d’avoir vingt. Le bel âge.
+ Le film du soir (parce que notre voisine est une actrice et qu’il faut se tenir un peu au courant) : おかあさんの木 (Les arbres de ma mère)