Tu pourrais faire du jardinage en même temps que du japonais… Du jardiponais…
L’homme dans la petite boutique, un pas de porte, me dit qu’il va vérifier le prix. Il fait partie de ces commerçants où l’on va de temps en temps, et qui en France ont disparu depuis longtemps : il vend du charbon de bois. Il n’est pas impossible qu’il vende d’autres combustibles, mais il me faudra vérifier la prochaine fois, chercher un indice, oser demander peut-être…
Juste avant, j’ai photographié la façade de la boutique d’à-côté ; il me semble que je ne l’avais jamais remarquée, avec son étrange arc jaune. Je te disais justement, dimanche, alors que nous nous y promenions, qu’il me fallait photographier les façades après-guerre qui, tôt ou tard, disparaîtront avec les autres, plus anciennes encore. La désuétude, et la beauté parfois, de ces alignements aux lignes typiques des années 50 à 70 – ces rondeurs, ces polygones -, sont remplacées par des baraques standardisés sans charme ni allure, et l’on a beau se projeter dans l’avenir, on imagine mal qu’on les regardera dans 40 ans avec un sourire nostalgique.
Juste avant encore, quelques mètres plus loin, j’avais photographié une maison. En bois cette fois. Optimiste, j’avais regardé le squelette qui restait et je me suis dit qu’elle n’était peut-être qu’en réfection, mais je n’y croyais pas. Fataliste, j’essaye de penser que les Japonais ont raison, de faire table rase, si régulièrement, mais je n’y parviens pas.
Et que la lumière était belle, à 18h14.