Un bruit étrange. Je sors. Le bruit de la pluie. Pourtant il ne pleut pas. Le son vient d’en face, des maisons là-bas, derrière le champ en jachères. Il pleut là-bas. Et puis voilà, ça s’abat, violemment, quelques minutes. Énormes gouttes bruyantes sur le toit, le nôtre cette fois. Je me dis que j’ai bien fait de me presser au retour des courses, quelques légumes dans le panier du vélo et 700 yens de fleurs, dont deux boules d’hydrangea un peu shina-shina offertes. Parce qu’ici – l’ai-je déjà évoqué ? – les fleuristes vous offrent des fleurs. Un peu passées peut-être, plus vraiment vendables, parfois magnifiques, mais ajoutées au bouquet dans un franc sourire. Franc comme cette pluie.