Écrire. L’ouvrage est en attente depuis des années, souvenez-vous de la chambre en Bretagne où il avait vu le jour, entrecoupé de la lecture de La Recherche et de bains de mer un peu frais. L’ouvrage progresse depuis quand une idée est notée, qu’un souvenir revient. Rien que sporadique. Rien que quelques pages. Depuis hier, une étape est franchie : les photographies, sources de la suite du récit, sont copiées sur la tablette. Il y a alors la vague mise en place d’un protocole d’écriture, qui bien sûr se heurtera à la réalité. Et l’idée d’un rythme imposé, qui bien sûr se heurtera à la réalité.
Vers 13h30, il faut donc penser à laisser le clavier et à manger. Puis, vers 15h, puisque il fait encore assez beau, il faut penser à prendre l’air, et aller voir dans le quartier ce qui offrirait quelques photographies, sources d’un autre récit, celui du quotidien, narré ici maintenant ou ailleurs à l’avenir.
Dehors, 15h20, c’est l’heure de la sortie d’école, joyeuse et colorée comme des cartables vifs. Et puisque les nuits sont fraîches, le camion distribuant le fioul est en tournée, petite chanson dans les rues et bip bip bip en reculant.