Jeudi 8 décembre 2016

Nous attendons, donc nous discutons. Elle a le même discours que la plupart des Japonais qui ont, pendant plusieurs années, quitté leur pays. On lui fait parfois remarquer sa façon de parler, sa franchise, son comportement : elle n’est plus comme eux et elle oscille donc entre indifférence et agacement. Elle me parle de son neveu homosexuel à Tokyo, des rapports familiaux, des gens de Kyoto… Les gens… Ils sont nombreux, un peu plus tard, autour du grand sapin de Noël qui décore la gare, ou sur les marches qui clignotent. Je cherche à les attraper dans la lumière, avant de m’embarquer dans cette gare dont je découvre la photogénie nocturne, une photogénie que je capterai maladroitement : il faudra y revenir.