Jeudi 15 décembre 2016

Au milieu des rayonnages, tu avais choisi, par hasard, une série qui nous accompagne à un petit rythme depuis ce week-end : 僕の歩く道. Le personnage principal, un autiste âgé d’une trentaine d’années, a le niveau intellectuel d’un enfant (de 10 ans, nous précise Internet), et est sujet à de multiples craintes et tics. Le plaisir à regarder cette série, c’est tout d’abord bêtement parce que les conversations entre lui et les autres, articulées et lentes, nous sont plus facilement compréhensibles, à supposer qu’il ne parle pas avec son grand-frère, ce dernier ayant un débit et une diction hors de notre portée. Mais l’autre plaisir, c’est l’attachement à ce personnage touchant, évoluant et dépassant ses limites grâce à son nouveau travail dans un zoo. Les personnages autour de lui évoluent en même temps, comme ce jeune homme censé lui expliquer le travail, passant d’un agacement certain à une attention profonde et humble. Ce type de personnage me semble être à l’image de l’intégration des handicapés dans ce pays, où tout est pensé par exemple pour les aveugles (les signaux sonores ici ou là, les plans en braille dans les parcs…), les sourds (des sous-titres dans tous les programmes télé…) ou les handicapés moteurs (ascenseurs dans le métro…) et où ils sont, en conséquence, une minorité bien visible.