Je te retrouve au soleil après avoir fait ressembler ce dimanche à un autre jour : ranger, travailler, nettoyer, japoner, tirer-inspirer-pousser-expirer (ou l’inverse, c’est selon) et s’épuiser (à comprendre cette histoire de numéro pour annuler mon abonnement à partir d’avril). Direction l’antiquaire de Kitaoji dori, pas mis les pieds depuis des lustres et toujours un bric-à-brac malgré un léger effort dans le rangement. Deux plats plus tard, c’est magasin de bricolage, quatre cartons, un rouleau de scotch et trois pots de crocus, c’est la saison n’est-ce-pas et la terrasse est un peu triste. 26 kilos de cartons encore plus tard, la bibliothèque Ikea couleur bleu canard, assortie à ces lunettes que je ne porte plus vraiment et à ce pull malheureusement déchiré au coude gauche à cause probablement d’un frottement quotidien et intensif sur le bord de la table — précisons alors que j’avais prévu de le repriser ce dimanche car je l’aime trop pour le jeter —, la bibliothèque, donc, est plus légère, et l’on note deux cases encore encombrées par des — ou mes, pourrait-on dire pour insister — livres de japonais et de graphisme, et un nombre de pages sélectionnées qu’il faudra encore scanner pour alléger les valises — voire les esprits. Esprits qui, malgré une phrase aussi longue, s’embarquèrent au Chili après un “Oh ben zut on n’a pas vu les amis de K” lors de la promenade nocturne, parce qu’il y a toujours cette histoire de grand-père et d’exil à raconter et qu’elle pourrait peut-être se terminer là-bas. (Et puisque l’on parle d’un grand-père, voir le hasard du calendrier.)