Bar de l’hôtel Okura. Un café. La musique de fond, recouverte par quelques frottements sur la moquette, de multiples claquements de talons sur le (faux ?) marbre et par les tasses et les soucoupes qui s’entrechoquent, oscille entre Les Parapluies de Cherbourg, un air de berceuse que mes lacunes ne me permettent pas de nommer puis l’improbable instrumental à la flûte de la chanson A Groovy Kind of Love de Phil Collins. Le fauteuil que tu as laissé éloigné de la table en partant entrecoupe le champ de l’image ; je n’ai pas pris mon appareil photo. Elle regarde, comme moi, l’écran de son téléphone portable, sans me viser. Elle regarde peut-être la météo, inquiète, comme moi, qu’il pleuve un peu trop fort.