Vendredi 6 octobre 2017

C’est alors une coïncidence, presque vertigineuse, lors de ces échanges par mail avec M. Elle me demande pourquoi je suis là-bas. Je lui parle de cette idée d’écrire, d’imaginer, et donc d’être parti pour poser la fiction sur une réalité, des réalités. Alors elle me parle d’amour, de son amour pour quelqu’un, autrefois. Un Chilien. Venu par bateau, à l’âge de 12 ans, sur ce Winnipeg qui m’a amené ici, c’est à dire cette même histoire qui m’a amené ici, la grande histoire, qui s’infiltre dans la petite pour cette espèce de fable que je cherche à construire.

Mais la fable est envahie de sable, depuis 6 jours, car comme un contrepoint voilà ces étendues que je contourne et traverse pour chercher autre chose, des images, réelles et contemporaines, loin des cartes postales et des souvenirs. Dans cette envie de fabriquer des souvenirs qui n’appartiennent à personne, je me retrouve à fabriquer ceux que j’aurai plus tard.