Mercredi 17 janvier 2018

Je n’énumère pas ici les prénoms qui, au fil des jours, au hasard des bars, au croisement des rues, reviennent ; souvent on ne s’oublie pas. Ce soir, par exemple, D, rue Rochebrune, il passe, casque sur la tête, sourire, salut, il entre chez lui, à peine plus tard ressort, seul, c’est-à-dire sans son chien, me fait signe, c’est amical, gentil, je lui envoie un petit mot plus tard, après que j’ai raccroché d’avec ma sœur. Ce soir par exemple, A, le bar, il entre, ne me voit pas, je discute, n’insiste pas et puis plus tard là, au milieu de la piste, seul, petit bar petite piste, je viens de fumer une cigarette, parfois je fume encore, c’est rare, activité sociale qui permet de discuter avec lui qui fait le même métier que moi, bref A là qui danse, je m’arrête, on partage le même prénom et quelques amis en commun, dont B, justement, Ah vous vous connaissez ?, c’est flottant, pas grand chose de plus, c’est toujours lui, depuis 10 ans, toujours le même, une capillarité mouvante cependant, mais toujours le même, toujours aimant, toujours, sur les réseaux sociaux il aime tout, tout le temps, tout le monde, il like, like, like, ici la musique il la like puisque il danse. Seul.