Jeudi 9 août 2018

Il arrive enfin. Une heure et trente minutes après m’avoir écrit « Now ? ». Je pense à cette chanson des Smiths, How soon is now? : Avec lui on ne sait jamais quand est maintenant. Tant de fois je l’ai attendu. Son énergie et son sourire l’excusent, ses bras qui m’entourent sont une absolution. Il m’embarque dans une boutique, puis une autre qui va fermer et dont l’accueil est un peu raide de l’autre côté du comptoir. Il est toujours ce garçon enjoué, fou, spicy : son enthousiasme vous ensorcelle… mais vous épuiserait.
Au village des Gay Games, l’air est joyeux. Sur scène c’est hésitant, on s’en fiche, il me raconte sa vie, bouleversée, le virage, la situation désarçonnante si loin de chez lui, lost without translation. Finalement le fantôme de Whitney Houston surgit. Elle dit qu’elle veut danser avec quelqu’un, qu’elle veut sentir la chaleur avec quelqu’un : il chante.