On se sait pas, à travers la vitre du TGV inoui 8421, si le ciel brûle ou saigne ; Paris s’éloigne.
Il avait été bleu, le ciel, un bleu d’après-midi, parfois à l’ombre ; au soleil l’herbe était plus douce. Autour de nous il y avait les gens qu’on avait fini par oublier, oui on avait fini par leur donner une autre dimension, une autre présence, pas trop là.
Il avait été doux, le ciel, comme un pastel, tu sais, doux comme ce moment où ce sont les mains qui parlent. Parfois je faisais une image, parfois tu ne le savais pas.
Il avait été un peu voilé, le ciel, au moment de se dire au revoir, couloir de métro, le silence était brumeux. A côté de moi n’était pas encore passé l’homme au mot LOVE tatoué sur le mollet.
On ne sait, à travers la vitre du TGV inoui 8421, ni la couleur du ciel de ce dimanche soir, ni la teinte que prendra l’horizon impartagé des semaines à venir. Mais la musique que j’écoute nous rend encore présents. Malgré les gens autour.