Ici, je regarde les jours rédigés, où le travail est négligé. Pourtant il est là, et en ce jour précis, bien là. Je n’en dis rien, de ce qui remplit les jours, parfois les soirs déjà tombés, malgré les difficultés, les doutes, les hésitations, l’exaltation, la quête de bien faire, le plaisir, l’indifférence, les erreurs, les précipitations, les félicitations, c’est-à-dire malgré ce tant à exprimer.
Ce qui manque, sans aucun doute, c’est ce qu’on appellera (à tort, probablement, puisque souvent on ose dire n’importe quoi) poésie. Ce qui manque, peut-être, c’est ce qu’on pourrait puiser de léger, et puis on se dirait que simplement on n’y fait pas attention, pas assez attention, pas comme il faut. Il faut regarder autrement, les trajets faits machinalement. Il faut regarder autrement, les gens qui passent devant la vitre. Il faut écouter autrement les talons de J quand elle revient. Il faut sûrement se libérer de ce qui empêche la légèreté, alors on parle, on dit, ce soir encore, ce soir enfin, tandis qu’autour ça wine et ça cheese.