Ses mains. Des mains fripées, déjà, les doigts un peu enflés, la peau sèche et rougie, les ongles ourlés de noir. De la gauche il tient sa tasse tandis que la droite dessine des cercles sur le zinc. Il me demande ce que je fais dans la vie, me pose la question avec une insolence spontanée et joyeuse qui ressemble à sa jeunesse. Je ne réponds pas.
::: Michèle Lesbre ; Un lac immense et blanc