Mercredi 16 octobre 2019

La chanson n’est pas dans les habitudes, ni ici ni autour de moi, mais la voici qui passe dans la liste aléatoire de chansons francophones sur un réseau social diffusant des vidéos ; elle s’impose d’abord sans que j’y fasse attention lors du premier couplet. Puis voici la chanteuse qui dit qu’elle a toujours peur qu’il la laisse et que si elle fait toujours trop c’est pour qu’un peu il lui reste. Cette formule qui clôt le refrain – “pour qu’un peu tu me restes” – m’a toujours plu, du peu qu’elle s’est approchée de moi et que je l’ai entendue.

C’était cela. Je voulais juste qu’un peu tu me restes. Un peu. Elle dit avant – puisque alors je me penche sur les mots – que s’il lit entre les lignes, il trouvera ce qu’elle n’a su dire. Je tombe alors bien sûr, en écrivant cela ici, dans un piège, une facilité, un sable mouvant, puisant dans les paroles d’une chansonnette ce qui pourrait être nous, entre le trop et le peu. Mais me lis-tu encore ? As-tu cette curiosité ? Cette envie ? Ce besoin ? Mais ensuite Pascal Obispo susurre et trop c’est trop.