Jeudi 14 novembre 2019

Il m’attend, j’ai mal lu, je fais un détour, me voilà, il m’attend. Nous n’avions pas vraiment pris le temps de parler lorsqu’il m’avait invité chez lui : il y avait foule. Foule relative mais disons foule, ses invités étaient assis, une vingtaine peut-être déjà arrivés, oh oui, une bonne vingtaine. Je crois qu’il avait fallu faire la bise à tout le monde, dire mon prénom, oublier le leur. Nous n’avions pas vraiment parlé, peut-être parce que j’étais dans ce sentiment qu’il me fallait trouver ma place, là, debout, me resservant un verre de vin de temps en temps, ni à l’aise ni mal à l’aise, juste pas trop au bon endroit au bon moment.
Nous voilà, un bar, une pinte, quelques cacahuètes, meilleur endroit, meilleur moment, évoquant notre relation commune, cette soirée, pour en venir à ce qui nous relie, la photographie, les projets, les envies, les idées, les expériences, les hasards, les rencontres, l’heure file, on m’attend, il vient, il n’a rien à faire alors on va voir, là-bas il y a les autres, on regarde, on commente mais pas trop, le vin est un peu bouchonné, le lieu aussi : il y a foule.