Il y avait certes cette mention sur une porte du couloir menant du bâtiment de l’administration — dont les portes du rez-de-chaussée étaient soudain décorées de guirlandes et autres bricoles pailletées qui tranchaient un peu avec la rigueur comptable qui se cachait derrière et j’ai mis un cadratin pour que vous puissiez suivre même si je ne suis pas sûr que ce soit un usage très correct — à l’imprimerie, et il y avait ce que l’on m’avait dit un jour, au détour d’une conversation, sur l’usage des locaux de cette partie de la fac.
J’allais donc tranquillement voir mes collègues, avec qui les échanges se font toujours dans la bonne humeur — j’aime beaucoup mes collègues de l’imprimerie et l’ambiance qu’il y a au milieu des machines, peut-être parce que j’aurais adoré y travailler — pour leur montrer que les chemises à rabats réalisées par le prestataire avec quantité minimale de 500 exemplaires et avec pour conséquence une dépense qui m’avait fait un peu faire la grimace mais bon c’est ainsi, oui donc que les chemises avaient un petit problème de fabrication, à savoir deux mm en trop ici ; vous voyez ça dépasse.
Je passais donc dans le couloir. La porte était ouverte. Les macchabées étaient là.
Vous ne vous y attendiez pas ?
Moi non plus.
Ils étaient deux. L’un sous un drap. L’un dans une boîte ; vous voyez ça dépasse.
Mais je n’ai pas ri.
Même pas jaune.
Ni noir.
Maintenant je sais. J’ai vu. La mort est là. Ce ne seront plus des bruits de couloir.