Tu m’appelles car tu ne sais pas trop ce que veut dire le mot cadavre, encore moins son usage. Cette mission-missive que l’on t’a octroyée me semble déplacée, ainsi te voilà fragile devant ma langue que tu n’a pas encore totalement apprivoisée malgré la liberté, la jovialité et la finesse de tes propos. Je tente alors de faire le tri, dans les mots, les dépouilles, les corps, les défunts, ce qu’il peut être écrit. Mais la tache est rude, ainsi au téléphone, sans souffle ni dictionnaire, sans plume et sans l’état de circonstance durant lequel on fermerait les yeux.