Lundi 4 mai 2020

C’est un film de toi. Tu me l’as envoyé. Pour savoir. C’est un film de toi qui est né avec nous, chez M : on m’y voit.
Je range d’abord la cuisine avant de t’écrire, j’avais fait un velouté d’asperge avec le même temps qu’il faut pour lire 43 pages : un temps qui ne se compte pas en minutes, mais en liberté d’esprit.
Et je t’écris. L’orage se lève. C’est beau. Le film est beau et l’orage aussi. Les deux me troublent. Les deux palpitent avec lenteur et ma main tremble pour capter la lumière, comme sur tes plans fixes où les paysages bruinent. N’étaient-ce pas ceux de Somme, caressant un matin d’hiver ?