Il y a toujours là, sur le meuble de l’entrée, ce Barthes et ses discours amoureux. Il est sur une pile qui parle d’amour, mais aussi de Venise, ce qui peut être pareil puisque encore et encore il y a ces fichues chansons.
B (que je surnomme A), m’avait dit à propos du livre de Barthes, en laçant, ce genre de remarque qui vient brusquement tandis qu’on enfile ses chaussures et qu’on lève le regard. Un truc comme : “Tu lis Barthes, toi ?” J’ai évidemment oublié ce que je lui ai répondu et la couleur de ses chaussures, mais en ce samedi doux, après que j’étais allé au marché pour me faire plaisir de fruits, de légumes et de boudin – et pourtant je me suis juré de ne pas faire évoquer la moindre nourriture carnivore ici, zut – je me suis mis en quête d’écouter ce que d’autres en avaient à dire. De Barthes, pas du boudin.
Parce que le problème avec lui, c’est que je cherche quoi en faire. Il est dans ma tête, j’entends sa voix, je sais ce qui me fascine et ce qui m’en éloigne, je sais tout ce que je n’ai pas lu ou pas compris, je sais que je ne sais pas grand chose et au bout du compte, c’est un peu comme une histoire d’amour qu’on aimerait passionnelle mais qui ne prend pas : je cherche l’étincelle, ou le soupir, et ça va peut-être finir en jus. De boudin. Bref, voilà donc, sur France C, puis France I, on cause de lui, mais parfois je passe l’aspirateur, alors slurp les mots et mes pensées.
Alors je vais au soleil, et Viel m’étincelle.
(Ah zut, je devais parler des Parisiennes)