Jeudi 23 juillet 2020

Tu n’es pas encore très sûr. Tu as pourtant signé. A ma fenêtre je m’exclame : ma joie semble plus grande que la tienne. Il y a sûrement dans ta retenue ce que l’on ressent avant une nouvelle aventure, ce truc avant de sauter qui vous étreint un peu, quand on se demande si on va y arriver. Il y a peut-être dans ta retenue un reste de ta voix cassée, peut-être quelque chose qui aurait le goût du sable de Biarritz et qui s’étiolerait, comme abandonné sur cette plage ou dans le couloir de l’hôtel. Te retournes-tu incertain sur ces souvenirs d’océan ?
Tu me dis que la prochaine étape c’est donc la nationalité. Mon pays est donc déjà le tien : il est celui où tu te projettes.