Mardi 25 août 2020

La nuit était encore noire. sous le ciel sombre et lourd de neige, le quartier était plongé dans un calme profond. Lorsqu’ils se mirent à marcher, le chemin craqua comme si quelque chose se cassait. Avec leur seule chemise collante de crasse sous leur vêtement de velours, Ishida et Saitô sentirent le froid à même la peau. Tout leur épiderme en devint douloureux. Bientôt, ils furent tout engourdis, sans plus sentir ni leurs doigts ni leurs orteils.
Tous sortirent, les bras maintenus fermement par un agent.
::: Takiji Kobayashi ; Le 15 mars 1928

Tout en déjeunant, nous parlons du peut-être de toi. C’est un peu plus tard que R ouvert alors son sac à dos, fouille au fond, et en sort des cailloux. L’un d’eux, le plus petit, tendu vers moi dans un sourire radieux : un porte-bonheur, disons.

Tout en dînant, nous parlons du peut-être de toi. J n’a pas, dans son sac, de cailloux ; il pense en revanche aux montagnes. Je lui dis que j’ai revu ton sourire, qu’il me manquait les mots pour répondre à tes questions.