Je suis sur la machine numéro 7, nommée ChestPress, sur laquelle il poussait quelque minutes plus tôt, en expirant fortement, sans atteindre les décibels des joueuses de tennis à l’époque où je regardais le tennis à la télévision, époque tellement révolue que le lecteur que vous êtes s’esbaudit. Je le vois alors tendre un peu le regard puis le cou pour voir si je soulève plus de poids que lui. Oui. C’est le cas.
Il porte des cheveux mi-longs, bouclés, châtains, oui un beau châtain, comme s’il s’était fait une couleur. Beau visage, air sérieux, tee-shirt vert bouteille qui laisse apparaître des formes : “Une bombasse à bidou” écris-je alors à J pour lui montrer que j’ai fait ce que j’avais dit : reprendre sérieusement le rythme de la salle de sport, car l’homme sur la plage, là-bas, dimanche, avait ce corps que je pourrais avoir, que je fuis, mais qui pourrait facilement me rattraper.
D’ailleurs nous en rirons avec Z, plus tard au téléphone, de mon corps, avant qu’il ne dise quelques phrases d’une telle perfection, sans accent, que je m’étais dit que son niveau de français avait pris une belle ampleur. Z m’avait déjà fait rire, plus tôt (vous suivez ?), en me laissant un message, comme souvent. Je l’aime notamment pour cela, cette façon de rire de moi et de lui, avant de revenir à un sujet plus sérieux. Ce soir, le sujet sérieux, c’est ce qu’il ressent pour un autre, rencontré une fois. Une fois seulement. Le voilà inquiet d’une particularité de l’autre, tendant trop le regard vers ce qui le pèse.