Je reprends ainsi ce rythme quotidien du café devant l’écran, à quelque chose comme 9h… 9h05… Ce rythme était en pointillés depuis des semaines, deux matins par semaine, il y avait ce moment appréciable du café qu’on pose sur le bureau, moment qui revient donc chaque jour, l’esprit encore un peu embué mais déjà prêt, permettant d’entrer à la fois de manière douce et abrupte dans le travail, douce car sans l’effort pour se lever, sans le regard sur l’heure qui tourne, sans les gens dans le tram. Abrupte car sans avoir marché un peu dehors ni vraiment regardé le ciel, sans avoir lu quelques pages. Parfois derrière moi il y a encore la radio, Xavier Mauduit, il cause et je l’ignore, jusqu’à, au bout d’une dizaine de minutes, je lui dise qu’il parle trop, ou trop fort dans le radio-réveil Sony qu’on m’a probablement offert pour mes dix ans si j’en crois la date de conception de l’objet et le souvenir de la voix d’Annie Lennox me disant, moi sous mes draps, que voilà encore la pluie.