Jeudi 29 avril 2021

Annie Ernaux décortique alors des sentiments et des situations qui font écho à ce qu’on a pu lire ici, ou qu’on n’a pas pu lire parce que je n’ai pas pu les écrire. Ce n’est que quelques jours plus tard que je commencerai à tracer des lignes le long de quelques paragraphes, au stylo bille, chose que je n’aurais jamais fait autrefois par respect pour l’objet livre, mais, tout comme il faut réussir à ce détacher des passions, il faut se détacher des objets – d’autant que c’est beaucoup plus simple -, notamment un livre de poche, notamment parce que c’est assez pratique, là, ce petit trait dans la marge.

Et puis il y a la nouvelle photo sur le mur, arrivée jusqu’ici protégée de quelques gouttes de pluie par un film plastique, là, sous mon bras. L’image, c’est une voiture rouge, poussiéreuse, garée dans une rue d’Arica, au Chili. Une Mitsubishi. Elle aurait pu accompagner ce que je n’ai pas écrit là-bas le jour où je l’ai prise, le 4 octobre 2017. Elle pourrait encore.