Il y avait eu cette phrase de toi que j’avais reportée ici, il y a environ un an. Tu avais dit que s’il l’ont se voyait trop, tu tomberais amoureux. Pour ma part, je n’avais alors pas cette peur. Quelque chose chez toi, cette façon de parler, d’imiter, de chantonner en parlant, je ne sais pas trop ce que j’aurais pu en faire. Sans parler de ces années qui nous séparent, mais j’en vois ici qui sourient. Qu’importe : nous ne nous voyons pas trop, les mois ont passé. C’est une autre crainte qui t’étouffe, celle née d’un risque de reconduite à la frontière contre laquelle tu luttes et, vraisemblablement, qui va rapidement disparaître au vue d’une situation qui s’éclaircit, ambiance lumineuse qu’un mauvais poète pourrait comparer à tes yeux, mais il est vingt-heure trente, il te faut rentrer.