Tu deviendras donc, durant 26 heures à cheval entre le 13 et le 14 juillet 2021, dans un appartement de Londres, une réalité. J’aurai pour tout bagage mon Nikon et mes trois objectifs, le chargeur pour la batterie, un adaptateur pour les prises anglaises, et cette folie m’emmenant jusqu’à toi avant que tu ne quittes ce continent qui est le mien.
Tu deviendras – mais tu l’es déjà – un projet photographique qui portera par exemple le nom d’une adresse, la tienne actuellement, où j’aurai l’obligation de rester enfermé.
Il y a donc, dans cette réalité de notre rencontre, un dispositif. Cela me rassure. Face à l’incroyable de cette escapade, il y a une construction, un but, et la mise en danger de mon travail artistique – trop sage, disait récemment P – dans une temporalité inédite et un espace fermé.
Le danger n’est pas que là, et E, en voyant ton visage, l’annonce dans un éclat de rire.
* Edit du 24 juin: Ah ben non, j’y vais pas.