Je te retrouve : tu m’attends chez moi. Tu étais passé avant que je me presse, et avant que toi-même tu te dépêches un peu : tu allais au cinéma, et j’allais d’abord récupérer quelques affiches, puis voir ce mercredi photographique qui reprenait du service et c’était bien.
Je te retrouve et je te parle de ces images, de comment c’était bien, d’être là, il y avait A, et je ne sais pas si lui et moi nous étions déjà retrouvés ainsi, seuls. J’étais un peu chez moi, au milieu d’un petit bout du monde photographique local qui dans un jardin papotait un peu, et j’avais récupéré ce tirage qui avait été exposé, et il y avait aussi DB ; il m’avait fallu du temps pour savoir à qui appartenait ce visage. Ensuite j’avais vu G, et nous avions parlé d’Arles, car le matin-même j’avais tout organisé : le train, le logement. La ville m’attendait, et j’aurais aimé que lui et E m’accompagnassent.
Je te retrouve donc et demain matin tu partiras d’ici, c’est-à-dire de cette ville qui était la tienne depuis des années. Combien ? Cinq ? Huit ?
Que m’as-tu dit d’autre qu’il ne m’aurait pas fallu oublier ?