Mardi 27 juillet 2021

Ainsi tu précises les raisons de ton départ pour Lyon : d’abord, partir. Changer d’horizon. Puis, avec les idées claires, tu m’expliques que tu souhaites, après avoir travaillé pendant un an pour mettre de l’argent de côté, intégrer une école de photographie. M’en voilà heureux. Ce qui me traverse quand tu me l’annonces est une douce émotion.
Je te demande alors si je dois y voir un peu de mon influence. Tu me dis que oui, parce que tu n’avais jamais posé avant de me rencontrer, et que le reste en a découlé, ces images que tu fait de tes amies, notamment. Tu dis peut-être ça pour me faire plaisir, car tu avais déjà un appareil photo avant de me rencontrer. Mais à présent tu as le mien, devenu le tien. Et ton regard a mûri, comme tes mots.
Je ne sais pas où ta jeunesse t’emporte, mais je te vois décidé et beau dans ta certitude, beau dans ce pétillant avec lequel tu m’éclabousses. Et tu franchis la porte rieur ; mais ne l’es-tu pas toujours ?