Il y a ta voix faible, fatiguée, qui dit peu. Je cherche à combler les silences, je cherche à t’emmener ailleurs, quelques secondes, quelques minutes, mais j’y échoue. J’ai peur de t’épuiser de mes mots que tu n’as peut-être pas envie d’entendre, de paroles qui raconteraient les jours passés ou hier peut-être seulement, tant la journée a été riche et belle, belle aussi de tout ce que je n’écrirai pas ici – une présence, une exposition, un ami, un autre, un film. Je ne sais pas ce qu’il faut dire ou taire. Je ne sais pas comment formuler ce que je ne sais pas nous dire. Je me demande comment faire dire au silence qu’il suffit.