Mardi 26 octobre 2021

A se lève alors, attiré par le bruit provenant du rez-de-chaussée du restaurant où nous sommes attablés. Il y a, en-dessous, comme un air de fête et c’est, je crois, ce dont il avait envie. Il reviendra plutôt vite, c’était plutôt fugace, quelques minutes dirais-je, mais une fois tous les quatre descendus, il reste une ambiance, il y a tous ces visages qui, un peu plus tôt, étaient au cinéma. On parle un peu du film et surtout de la photographie du film, belle, lumineuse, léchée, et de cette ambiance sèche et poussiéreuse qui vient contrebalancer l’humidité des vestiaires, les splash dans la piscine et la moiteur des corps lors des scènes qu’on qualifiera évidemment de pornographiques pour éviter de tourner autour du pot. Hein ? Non, je vous assure, je ne m’y attendais pas. Je vais toujours au cinéma en sachant le moins possible ce que je vais voir, en me fiant à un titre, une image, une référence entraperçue dans un texte de présentation lus en diagonale, mon cerveau sélectionnant pour moi ce qu’il faut lire et ne pas lire pour laisser, durant tout le film, tout effet de surprise possible. Surpris je le fus.
Et puis je sors. Dehors il y a M, nous parlons. Nous ne nous connaissons pas, pas réellement. “Amis Facebook”, comme on dit. Nous avions échangé quelques phrases, là-haut, à l’étage. Nous poursuivons. J’aime son contact, tout de suite, simple, amical. Nous promettons de nous revoir ; j’en suis certain. Nous imaginons un projet ; j’en suis ravi.