Je ne te dis pas tout de suite que non, ces livres ne sont pas à moi. Je réponds que oui, j’aime lire. Depuis quelques temps, de surcroît, la petite table devant la fenêtre et la grand table au milieu du salon sont recouvertes de livres – romans, essais – ayant pour point commun le Japon : me voilà encore et encore construisant cette “promenade littéraire” que j’aurai l’audace de proposer le 23 mars, promenade assise et l’assistance m’écoutant.
Les livres donc, et cette question un peu plus tard que tu me poses : quel est mon auteur favori. Je bredouille quelques noms, il s’agit de savoir de quoi l’on parle : celui dont j’ai lu tous les livres – personne en l’occurence, j’ai échoué devant les premiers Echenoz – ? celle qui parle ma langue ? celui qui fait référence ? celle qui me fouette de ses fulgurances ?
Toi, c’est Sartre dont tu as lu tout les livres. Ta jeunesse – à laquelle, encore une fois, j’accole l’adjectif “insolente” – est riche d’une curiosité, d’une étendue et d’une aisance que j’ai rarement côtoyée. Et puis tu souris encore.