Lundi 24 janvier 2022

Le Japon, donc, était entré chez moi bien avant que je m’y rende. Le thé l’après-midi par exemple, je le bois depuis toujours dans un service que mon arrière-grand-père rapporta de Kobe. Peintes à la main, les tasses et sous-tasses, toutes uniques, représentent le même motif : un lac, des pins, les fleurs roses d’un pêcher, des jeunes femmes assises sur un carré de mousse vert pâle. Au loin des montagnes frémissent dans la brume. La minutie d’un monde en miniature, comme les objets japonais, les jardins japonais, et le Japon lui-même.
::: Christian Garcin ; Carnet japonais