Il y a sur l’agenda du mois d’août des espaces à remplir. Il y aura Arles, Lyon et puis ? Il y a sur l’agenda du mois d’août la crainte d’une forme de lassitude, celle née d’un nouvel été durant lequel personne ne m’attend entièrement ni ne m’accompagne totalement, puisqu’un été n’est pas un été sans les peaux sur les draps frais. Parfois on les repousse, ils sont au pied du lit.
Il y a la crainte de trouver Arles triste avant, ouf ! de découvrir Lyon et d’y revoir – ô joie – A, O, l’un avec la beauté farouche de ses vingt ans, l’autre avec la douceur de ce qui ne s’appelle pas une amitié. Et puis ? J’évoque encore l’idée de l’été, quelques jours chez S, tandis qu’il me fait découvrir la chaleur d’un lieu tout près de chez moi, bière locale et poutine bordelaise, la patronne vous tutoie d’emblée : “Je m’appelle Ludivine mais tu peux m’appeler Divine“. Avec S on évoque l’amour et la mort, l’été qui s’approche donc, et l’on rit encore de cette faune bigarrée, tendant plus tôt l’oreille dans les allées du jardin puisque la sono était morte, morte on ne sait pas pourquoi : les piles ? la malchance ? l’incompétence ? l’optimisme ? Et ça brillait parfois sous les liquettes et le botox.