Je prends le micro, pose ma question, un peu maladroitement car j’oublie d’égrainer un peu plus tout ce qui fait la complexité du film, film fou donc indispensable. Je demande au réalisateur d’où ça vient : c’est quoi, le point de départ ?
Je n’ose pas lui dire qu’une de mes scènes préférées au cinéma, c’est dans son film Mourir comme un homme : soudain les protagonistes s’assoient au milieu de la forêt, il y a un filtre de couleur – plusieurs peut-être ? – et une musique passe. Dans Feu Follet, le film de ce soir, c’est une scène de danse qui, en quelque sorte, arrête le film. Ou le fait basculer ? Est-ce que c’est ça, le point de départ, un point de déséquilibre central ?
Et puis il s’agit de rentrer, penser aux images, et, en cherchant le sommeil, écouter Bruno Podalydès lire Perec. Là où il est encore question de basculer (vers la nuit), je ris de recettes de cuisine, puis, dans un récit qui tend vers l’introspection, m’émeus, souris encore et m’endors.