Dimanche 6 novembre 2022

C’est peut-être au moment du dessert, le yuzu s’imposant discrètement sur la poire, que les agrumes interviennent dans la conversation. JS et moi rêvons alors des oranges soupirées par G, des mandarines susurrées par S, comme des plaisirs secrets qui bientôt deviendront réalité, par kilos. Ils viendront de Sicile, rompant mes habitudes mais m’offrant un voyage. On avait un peu plus tôt parlé de coquillettes ; les avais-je oubliées ?

C’est une première, ce déjeuner ; depuis quelque temps j’y pensais. Quelque chose vous réunit tous, à savoir, comment dirais-je, ce mot “culture” un peu fourre-tout mais embrassant tant et faisant métier pour vous. Il manque peut-être encore un petit quelque chose pour quelques éclats de rire, un savoir-faire orchestral que je n’ai pas autour d’une table, des affinités naissantes avec le temps, des accointances d’heures passées aux fourneaux. Peut-être qu’il aurait fallu que je parle de T, ou de L pour glisser en terrain léger. Quoi qu’il en soit j’aime que nous soyons là. Et comment dire à quel point j’aime ce que vous m’avez offert ? C’était inattendu.

Plus tard, c’est le soir, revoici L. Nous échangeons quelques mots, parmi lesquels : “Mieux que rien“. C’est un éclair alors : ce pourrait être un titre.