Alors, puisque hier tu étais là, devant moi, et ici dans mes mots, ce soir je t’envoie des phrases, je sais que tu aimes cela. Tu as abandonné la littérature pour vivre autrement mais elle est toujours là et il y a tes poèmes. J’enregistre un passage de Pierre Michon parce qu’il est beau, parce qu’il y a un présent ou milieu du passé ; j’ai envie que tu connaisses cela :
“A la fin de novembre le temps changea, les eaux se prirent. Les champs inondés gelèrent, des touffes de jonc cuites sortaient toutes droites de l’étendue. On était dans l’époque où on vend des vignettes pour les autos ; il pouvait être trois heures et nous étions encore un dimanche.”